Décoration intérieure du cabinet d'ostéopathie

Différence entre Ostéopathie et Kinésithérapie

La kinésithérapie pour les muscles et l’ostéopathie pour les os? Dois-je aller voir un ostéopathe ou un kinésithérapeute?

La kinésithérapie pour les muscles et l’ostéopathie pour les os? Et bien non! Si en apparence ces deux métiers se ressemblent beaucoup, il existe en réalité beaucoup de différences. Cependant ces disciplines restent complémentaires, chacune avec leur spécificité et leur intérêt. Leurs outils de traitement sont leurs mains, les similitudes s’arrêtent là. 


Quelle différence y a-t-il entre un kinésithérapeute et un ostéopathe ?

Concrètement, en quelques points, voici les différences entre un kinésithérapeute et un ostéopathe.

Définissons un Kinésithérapeute

Travaille sous prescription médicale et directives du médecin

  • Nombre variable de séances (9, 12, 15, 30, 60)
  • Durée d’un traitement ±20min
  • 1 à plusieurs fois par semaine
  • Prix entre 20 et 35 euros
  • concentre son travail sur des muscles, articulations et ligaments. (Plus de détails en fin d’article)
  • Son action est ciblée sur l’articulation ou le membre souffrant.
  • Utilise ses mains et des outils comme : ondes de chocs, ultrasons, chaleur, électrostimulation…

Définissons un Ostéopathe

  • Pas de prescription médicale.
  • Etablit lui-même son diagnostic
  • Basé sur une vision globale du corps (liens justifiant l’apparition de la douleur) 
  • Son rôle est de rechercher les zones de restrictions de mobilités et dysfonctionnements qui seraient la source des douleurs. 
  • Pas de rôle dans la rééducation ou le renforcement musculaire
  • Travaille sur la douleur et la perte de mobilité
  • 1 à 3 consultations (pour une problématique classique) en général sont suffisantes. (Variable en fonction du problème). Pour des problèmes plus anciens (chroniques), la prise en charge sera différente.
  • Durée d’une consultation entre 30 et 50min 
  • Le tarif moyen d’une séance peut varier selon les praticiens de 50 à 70 euros.
  • Utilise uniquement ses mains (pas de pendules, d’aiguilles, d’aimants…. Ceci n’est pas de l’ostéopathie ! )


Si vous voulez aller un peu plus dans le détail, je vous invite à lire la suite de l’article.


Quelle est la différence de pratique entre ostéopathie et kinésithérapie?

Travail du kinésithérapeute

Le kinésithérapeute se concentre essentiellement sur le système musculo-tendineux. Il peut aussi avoir une action sur les cicatrices, le système lymphatique….

Son action est localisée sur la zone douloureuse et le patient peut être actif ou passif durant son traitement.

Le traitement actif signifie que le patient réalise des mouvements afin de rééduquer ou de renforcer son muscle.
Le traitement passif signifie que le patient laisse le spécialise agir sur lui grâce à des étirements, des massages ou des outils thérapeutiques.

Il utilise dans un premier temps un traitement passif par techniques manuelles ou à l’aide d’appareillages : massages, levée de tensions, pompage articulaire, étirements, physiothérapie (froid, chaleur et autre agent physique), électrothérapie…

Dans un second temps, il va réintégrer la zone douloureuse dans votre schéma corporel : proprioception, correction gestuelle, réathlétisation (renforcement, gainage, cardiotraining), conseils d’hygiènes de vie.

Le kinésithérapeute travaille manuellement ou avec des appareils : à ultrasons, d’électro thérapies, de fitness (tapis, vélo..), de mécanothérapie (des haltères par exemple), ou encore de proprioception (plateau de Freeman, ballons de Klein…).

Il existe de nombreuses spécialités qui s’adapte a différentes pathologies : kinésithérapie du sport, rééducation vestibulaire, kinésithérapie uro-gynécologique, chaines musculaires, technique McKensie …

Travail de l’ostéopathe

L’ostéopathie est une méthode de soins qui s’emploie à déterminer et à traiter les restrictions de mobilité qui peuvent affecter l’ensemble des structures composant le corps humain. 

L’ostéopathie est fondée sur la capacité du corps à s’auto-équilibrer (ou se rééquilibrer après un traitement) et sur une connaissance approfondie de l’anatomie.
L’ostéopathe aborde le corps sous un angle global. Il ne s’intéresse pas qu’à la maladie ou à la douleur, mais recherche les restrictions de mobilité tant au niveau des muscles, des tissus, des articulations qu’au niveau des organes ou d’autres structures qui peuvent avoir un impact sur cette douleur. 

Par exemple : pour un patient qui se plaint d’avoir des douleurs ou les doigts qui dorment, il y a de fortes chances que le problème ne vienne pas de la main mais plutôt d’une perte de mobilité (ou d’un excès de tension musculaire) au niveau de la base de la nuque.

En libérant des mobilités restreintes, il permet au corps de mettre en marche les mécanismes de la guérison.

Pour cela, il va utiliser différentes techniques uniquement manuelles : crâniennes, viscérales, faciales (douces qui permettent un déroulement des tissus) ou encore d’HVBA ou Haute Vélocité Basse Amplitude. En bref, ce sont des manipulations rapides mais qui mettent peu de contraintes sur les articulations. Ce sont ces techniques où on entend le fameux craquement articulaire “crack”. Toutes ces techniques sont appropriées à chaque type de patient selon son âge, ses antécédents etc… Tout cela pour redonner de la mobilité et libérer les tensions musculaires, faciales, crâniennes et/ou viscérales.
Le but est de trouver la cause du problème, donc de remonter à l’origine de la pathologie afin de soulager et guérir la plainte du patient.

En ostéopathie, le patient est généralement passif. Il existe certains mouvements, positions et exercices pour lesquels il est nécessaire que ce dernier soit actif mais cela reste marginal. 
Le patient reçoit un traitement adapté à son motif et laisse le professionnel lui indiquer les positions à adopter, sa façon de respirer et de se relâcher afin d’agir efficacement et dans le bon sens sur son corps. 


Quelle est la différence de formation entre un ostéopathe et un kinésithérapeute ?

Le kinésithérapeute est formé en 4 ans soit à l’université soit en haute école. 

En Belgique, l’ostéopathe a 2 possibilités. Soit il dispose déjà d’un diplôme «médical» comme la médecine ou la kinésithérapie et continue son parcours par l’ostéopathie. Soit il commence directement des études plus longues d’Ostéopathie et suit une formation en 5 à 6 années d’études. Un parcours qui se termine un titre d’ostéopathe DO, pour «Ostéopathe, diplômé en ostéopathie». 

Ceci correspond à une formation sérieuse et non pas à 3 weekends de formation sur une année comme certaines formations douteuses le proposent.

Les compétences de ces deux métiers sont complémentaires. Il n’y a donc aucun intérêt à les confronter. Si les ostéopathes et kinésithérapeutes travaillent sur la récupération du mouvement, ce qui les distingue, c’est les méthodes et les outils thérapeutiques utilisés.


En cas de douleurs, quelle thérapeute solliciter?

Etant donné que les thérapies sont complémentaires, vous pouvez sollicitez les deux professions et recueillir leur avis concernant votre situation. L’ostéopathe aura généralement une intervention plus ponctuelle (1 à 3 consultations) et espacée que le kinésithérapeute que vous pourrez consultez 10, 15 ou 30 fois pour un même motif (en fonction de la prescription du médecin).

Ces deux disciplines, ostéopathie et kinésithérapie, ne sont pas en concurrence, elles sont complémentaires ! Dans le cas de suite de traumatismes ou de pathologies chroniques, toute les études prouvent qu’un travail multimodal (impliquant plusieurs professionnels dont kinésithérapeutes et ostéopathes) permet d’obtenir les meilleurs résultats.

Le concept de globalité de l’ostéopathie va stimuler la capacité d’auto-guérison du patient potentialisant le travail de rééducation entamé par le kinésithérapeute. Il est donc intéressant de réaliser des séances d’ostéopathie aux différentes phases de progression de votre rééducation : phase initiale (analgésie, récupération gain articulaire), phase de reprise de conscience des mobilités, début réathlétisation et bien sûre en fin de rééducation.

Exemple : suite à un traumatisme de la cheville de type entorse, je conseillerai de commencer par la kinésithérapie. A mi-parcours thérapeutique (4-5 séances), une visite chez l’ostéopathe peut être intéressante si la progression ralentit. Nous verrons ensemble le pied traumatique mais également le genou, la cheville, le bassin et nous vérifierons si la douleur n’a pas entrainé une modification de la marche ou de l’équilibre du bassin du côté blessé mais aussi de l’autre côté. 


Quelques exemples de pathologies et où aller:

La kinésithérapie pourra vous aider pour :

  • la rééducation post traumatique type entorse, fracture, tendinite…
  • la rééducation post chirurgical
  • la rééducation rachidienne
  • la rééducation des personnes atteintes de paralysie et/ou de troubles neurologiques
  • la rééducation périnéo-vésico-sphinctérienne (sphère uro-gynécologique)
  • la rééducation cutanée et des brûlés
  • affection respiratoire (du bébé à l’adulte)
  • affection circulatoire (type drainage lymphatique)
  • affection rhumatismale

Votre ostéopathe pourra agir sur :

  • le système orthopédique et locomoteur : entorses, tendinites, lombalgies, dorsalgies, cervicalgies, douleurs articulaires (épaule, genou…), pubalgies, douleurs au coccyx, douleurs maxillaires
  • le système neurologique : névralgies cervico-brachiales, intercostales, faciales, d’Arnold, cruralgies, sciatiques…
  • le système cardio-vasculaire : troubles circulatoires des membres inférieurs, congestion veineuse, hémorroïdes, palpitations, oppressions…
  • le système digestif : ballonnements, hernie hiatale, flatulences, coliques, constipation, digestion difficile…*
  • le système O.R.L. et pulmonaire : vertiges, bourdonnements, céphalées, migraines, bronchites, asthme, sinusites…*
  • le système neuro-végétatif : états d’hyper nervosité, anxiété, stress, troubles du sommeil…*
  • les séquelles de traumatismes : chutes, accidents de voiture…
  • les femmes enceintes : préparation à l’accouchement, relâchement du dos/du bassin…
  • les bébés : plagiocéphalies (crâne plat), coliques, reflux, troubles de la succion…

*Certaines de ces plaintes ne sont parfois pas du ressort de l’ostéopathe car leur origine est multiple et peut ne pas répondre à un traitement manuel comme l’ostéopathie.  

Plus d’informations sur la page Indications